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Nous fabriquons à partir de 3 différents corps gras végétaux (ou triglycérides) qui sont issus des dernières pressions des huiles alimentaires.
-Olive : c’est l’huile du procédé de Marseille par excellence et qui n’a jamais été égalée en qualité. Très riche en acide gras oléique (environ 70%) elle donne un savon qui laisse la peau extrêmement souple et douce. Elle donne le meilleur savon qui soit pour les peaux sèches.
-Palme : inversement, cette huile est très dure par rapport à l’huile d’olive, suite à un pourcentage élevé d’acide gras stéarique. Depuis les années 1860-1870, les savonniers ont souvent ajouté de l’huile de Palme provenant des Palmiers à Huile (ceux du Congo Belge ont été les premiers exploités), dans le but de durcir les savons. Cette huile présente un taux élevé d’acide gras stéarique 33% environ contre 40% environ d’acide gras oléique (que l’on pourrait comparer à un beurre dur). Il rend cette huile très solide et fait par exemple qu’elle ne fond que vers 35°C.
Quelques kilos suffisent, mêlés à l’huile d’olive, pour que le savon soit plus dur, un savonnier pourra rajouter des éléments aux consistances visqueuses qui n’auront pas tendance à ramollir la pâte du savon puisque celle-ci aura été solidifiée au préalable. Bien évidemment, un savon plus solide fond moins vite : il résiste mieux à l’eau.
Pour les savons Martin de Candre, le faible ajout de l’huile de Palme (environ 12 à 14 %) sert à introduire dans les pâtes des éléments (des matières tels que le Miel ou le Lait -qui caramélisent- des matières tels que le Tolu ou le Benjoin -des résinoïdes collants-) qui renforcent la qualité du savon sans pour autant réduire sa longévité à l’usage.
-Coprah : c’est le nom de l’huile issue de l’intérieur (pulpe) des noix de coco. Riche en acides gras lauriques, c’est l’huile qui donne de la mousse. On pourrait ne pas en mettre : le savon laverait toujours aussi bien. Mais sans mousse aujourd’hui, nous nous imaginons restés toujours sales !! Les savons moussent « tous » depuis l’après guerre de 1940. Plus l’eau sera douce, plus le savon moussera, plus l’eau sera dure (calcaire) moins vous aurez de mousse.
La saponification est une réaction chimique générale qui consiste à hydrolyser, sous l’effet d’une base forte, un ester en un alcool et un ion carboxylate.
Dans le cas de la fabrication du savon, le mélange de soude et de corps gras végétaux (triglycérides) produit du glycérol et des acides gras, dans la proportion de 1 glycérol pour 3 acides gras.
Cette réaction dégage, par nature, une importante quantité de chaleur.
La saponification peut être réalisée selon 2 procédés différents. Soit « à froid » : les ingrédients sont mélangés à la température ambiante , la réaction est lente (plusieurs semaines), et la température n’atteint que 50-60° ; Soit « à chaud » où les corps gras sont préchauffés : la réaction est rapide , et la température peut atteindre 100°.
Les deux procédés se valent.
Nous avons appris et conservons le procédé « d’empâtage à chaud », pratiqué couramment à Marseille autrefois et dès le IX è siècle, qui consiste à préchauffer les corps gras afin d’obtenir un mélange parfaitement homogène entre ceux-ci et la soude. La réaction de saponification est donc rapide et totale ; la totalité des corps gras est saponifiée, et la soude est utilisée totalement. Ce procédé est ainsi plus sûr, car un savon mal saponifié est incomplet et rancit à la longue, entrainant des problèmes de conservation. D’autre part un savon fait à chaud ne « pique » absolument pas (absence de soude résiduelle), alors qu’une saponification à froid ne permet pas que l’on se serve du savon tout de suite… il faut attendre un certain temps pour que les excédents de soude soit neutralisés.
La difficulté de cette méthode à chaud, est de bien contrôler la température pour qu’elle n’atteigne pas des valeurs trop élevées afin de ne pas dégrader les acides gras issus de la saponification et d’empêcher des réactions très violentes telles qu’un débordement de cuve. Ce sont nos 30 ans d’expérience qui nous permettent de garantir la parfaite maîtrise de ce procédé.
Parce qu’une fois la saponification terminée, la pâte a l’aspect visuel d’une pâte à pain et présente la bonne consistance pour pouvoir être parfumée. C’est lorsque la température est redescendue aux alentours de 50 – 60°, que les parfums sont mélangés au savon encore mou.
Les procédés industriels ont modifié les étapes ce qui fait qu’après la saponification, le savon est refroidi, découpé en morceaux ou en copeaux. Ceux-ci sont séchés à l’étuve puis broyés avec les colorants, les parfums et des additifs éventuels. Ce sont ensuite des broyeuses et des boudineuses qui vont donner les formes définitives.
Notre procédé permet de parfumer nos savons jusqu’au « cœur », ce qui fait que le moindre petit morceau de savon sentira longtemps et jusqu’à la fin.
Evidemment leurs odeurs s’évaporent un peu au moment de l’ajout des huiles essentielles : l’atelier sent extrêmement bon et fort. Mais curieusement, et tous nos clients l’ont expérimenté, leur fidélité le prouve…, nos savons ont des parfums qui « restent ». Ils se bonifient même avec le temps, comme un bon vin, ou un fromage qui prennent de l’âge et qui s’affinent.
L’acide gras issu de la saponification est composé de 2 parties :
Le savon est le moyen de rendre les graisses solubles dans l’eau.
La glycérine est un des produits résultant de la saponification. Elle est donc naturellement présente dans nos savons. C'est le cas chaque fois que l'on utilise des corps gras végétaux qui sont par nature des triglycérides. Nous conservons la glycérine dans nos savons, ce qui leur donne l’avantage d’être très gras et nourrissants.
Un savon surgras est un savon dans lequel on a rajouté des corps gras après la saponification. Nous ne pratiquons pas ce procédé car ces corps gras additionnels, risquant de rancir, nécessiteraient l'ajout de conservateurs. Or nous nous interdisons l'ajout de conservateurs.
En fin de saponification tous les acides gras ont été neutralisés par la soude. Seul subsiste une légère acidité (ou alcalinité) libre. Le PH* final de nos savons est autour de 7 : PH naturel de la peau.
*Explication du PH
Le PH (Potentiel Hydrogène) est une mesure de l’acidité ou de la basicité d’une solution. Cette mesure s’étend de 0 à 14.
Le PH 7 est le PH neutre (eau pure).
De 0 à 7, on parle d’acidité.
De 7 à 14, on parle de basicité, l’ancien terme étant alcalinité.
Le procédé de saponification d’Alep est très ancien. Il serait le premier à avoir été réalisé à partir d’huiles végétales exclusivement, à la différence des Romains et des Gaulois qui saponifiaient des suifs (graisses animales et cendres de bois). Le « véritable » savon d’Alep est composé d’huile d’olive et d’huile de baies de laurier. Ces huiles (résidus d’huiles alimentaires) sont vert foncé, très brutes, sentent fort et vont donner des savons verts – marrons. Le Savon d’Alep n’est pas parfumé et il ne mousse pas non plus car il ne contient pas d’huile de coprah.
Notre savon de type « Marseille » est réalisé à chaud à partir d’huiles exclusivement végétales, comme celui d’Alep. Il n’est pas parfumé, mais il mousse et est de couleur blanche.
Lors des débuts de Martin de Candre, nous utilisions des huiles d’olive brutes, de couleur verte (pourcentage élevé de chlorophylle résiduelle). Ainsi nos pâtes étaient colorées comme celle d’Alep. Nos anciens et fidèles amateurs s’en souviennent bien… ! Depuis une vingtaine d’année, l’Espagne nous propose, pour la saponification, des huiles de même qualité mais épurées de la chlorophylle par distillation (chauffage + filtrage). Les savons ainsi fabriqués ne sentent plus aussi fort cette odeur à la limite du « rance » et possèdent une pâte blanche plus facile à parfumer. De plus, les lavabos sont plus propres, et le linge plus… blanc !
Les Médias ont soulevé un autre problème à grande échelle : pour palier le manque de matières grasse et de beurre dans l’alimentaire, nos sociétés de consommation ont introduit l’huile de Palme dans la plupart des aliments… Les palmiers à huile poussent vite, l’huile coûte moins cher, d’où une déforestation à outrance dans certaines parties du monde.
Seulement il faut reconnaitre que l’huile de palme fait partie des huiles les plus BIO qui soient au monde : le palmier à huile ne nécessite aucun engrais, ni pesticides, et n’a pratiquement pas besoin d’eau pour pousser ! Alors que nous sommes loin de cela pour le maïs, colza et bien d’autres céréales en France. L’huile de Palme que nous utilisons est certifié R.S.P.O. c’est à dire qu’elle est extraite à partir d’une agriculture respectueuse de l’environnement et des hommes, dans des Pays où des populations en vivent réellement.
Les réglementations en vigueur nous imposent d’indiquer sur les emballages de nos produits la liste de leurs ingrédients en nomenclature INCI (International Nomenclature of Cosmetic Ingrédients).
L’avantage de cette nomenclature est d’être internationale, c'est-à-dire comprise dans le monde entier, et permet ainsi de repérer les substances ou ingrédients utilisés quel que soit le pays producteur.
Cependant, ce langage est très peu compréhensible par le consommateur. En outre, il ne permet ni de connaître la quantité exacte des ingrédients, ni leurs origines ou leur mode de fabrication.
C’est la volonté de Martin de Candre, de ne travailler qu’avec des produits d’origine naturelle et des huiles essentielles, dont l’origine et la composition nous sont parfaitement connues.
D’autre part, un fabriquant est tenu d’indiquer la liste des ingrédients qu’il utilise au moment de leur incorporation dans la fabrication, et cela par ordre décroissant. Ainsi il est possible de repérer les fabricants « véritables » de savons, c’est-à-dire ceux qui commenceront par indiquer le nom des corps gras qu’ils utilisent et qui seront mêlés à l’eau (AQUA) et à la soude caustique (SODIUM HYDROXYDE). Par rapport à ceux qui partiront de matières premières déjà saponifiées (SODIUM OLEATE…,SODIUM TALWAT…) et qui n’auront pas fait leurs propres saponifications.
Autre précision :
Nous devons mentionner après le terme « PARFUN » (réglementation CE N°1223/2009) le nom des composés organiques volatils, composants naturels des huiles essentielles, susceptibles de déclencher des allergies. La réglementation nous impose d’indiquer la présence de ces composés si leur concentration dépasse le seuil de :
Les termes qui figurent après le mot « PARFUM » (géraniol, citronelol, linalol, citral etc…) sont bien les noms de ces allergènes et non ceux des huiles essentielles qui composent nos parfums.
Voici quelques "traductions" de termes INCI, elles montrent pourquoi vous êtes dans l'incompréhension!! :
1- Huile de Germe de blé et de Tournesol :
HELIANTHUS ANNUS–TRITICUM VULGARE
2- Huile de Camomille :
Propylène Glycol dicaprylate / dicaprate / Anthemis Nobilis
3- Huile de Coprah neutre :
Cocos Nucifera
4- Camomille matricaire :
Chamomilla Recutita
5- Huile de Ricin :
Castor oil
6- Glycolysat d’Ortie
Propylène Glycol / Aqua / Lamium Album
7- Glycolysat de Capucine
Propylène Glycol / Aqua / Tropaelum Majus
8- Huile essentielle de Palma Rosa
CYMBOPOGON MARTINI
9- Huile essentielle de Pat chouly
POGOSTEMON CABLIN
10- Huile essentielle d’Ylang-Ylang
CANANGA ODORATA
Nous fabriquons à partir de 3 différents corps gras végétaux (ou triglycérides) qui sont issus des dernières pressions des huiles alimentaires.
-Olive : c’est l’huile du procédé de Marseille par excellence et qui n’a jamais été égalée en qualité. Très riche en acide gras oléique (environ 70%) elle donne un savon qui laisse la peau extrêmement souple et douce. Elle donne le meilleur savon qui soit pour les peaux sèches.
-Palme : inversement, cette huile est très dure par rapport à l’huile d’olive, suite à un pourcentage élevé d’acide gras stéarique. Depuis les années 1860-1870, les savonniers ont souvent ajouté de l’huile de Palme provenant des Palmiers à Huile (ceux du Congo Belge ont été les premiers exploités), dans le but de durcir les savons. Cette huile présente un taux élevé d’acide gras stéarique 33% environ contre 40% environ d’acide gras oléique (que l’on pourrait comparer à un beurre dur). Il rend cette huile très solide et fait par exemple qu’elle ne fond que vers 35°C.
Quelques kilos suffisent, mêlés à l’huile d’olive, pour que le savon soit plus dur, un savonnier pourra rajouter des éléments aux consistances visqueuses qui n’auront pas tendance à ramollir la pâte du savon puisque celle-ci aura été solidifiée au préalable. Bien évidemment, un savon plus solide fond moins vite : il résiste mieux à l’eau.
Pour les savons Martin de Candre, le faible ajout de l’huile de Palme (environ 12 à 14 %) sert à introduire dans les pâtes des éléments (des matières tels que le Miel ou le Lait -qui caramélisent- des matières tels que le Tolu ou le Benjoin -des résinoïdes collants-) qui renforcent la qualité du savon sans pour autant réduire sa longévité à l’usage.
-Coprah : c’est le nom de l’huile issue de l’intérieur (pulpe) des noix de coco. Riche en acides gras lauriques, c’est l’huile qui donne de la mousse. On pourrait ne pas en mettre : le savon laverait toujours aussi bien. Mais sans mousse aujourd’hui, nous nous imaginons restés toujours sales !! Les savons moussent « tous » depuis l’après guerre de 1940. Plus l’eau sera douce, plus le savon moussera, plus l’eau sera dure (calcaire) moins vous aurez de mousse.